lundi 4 août 2008

Rencontre avec le jardin du Val Joanis

Visite du jardin du Val Joanis, près de Pertuis en Provence.

Au coeur d'une journée brûlante du mois de juillet, on emprunte une piste poussiéreuse à travers de grandes étendues plantées de vignes. On ne rencontre personne, à cette heure si chaude, il n'y a que les cigales et les grillons qui bruissent dans cet air si chaud et sec. Quelques caresses d'un vent chaud viennent agiter le feuillage des chênes accrochés aux collines ainsi que celui des oliviers en bordure des vignobles.
On peut sentir le raisin grandir, les sucres engloutir et boire l'ardeur du Soleil.

Puis, on arrive au magasin du domaine viticole, lequel s'ouvre sur le jardin classé "jardin remarquable".
Un contraste saisissant : d'un milieu sec et brûlant, où la rocaille affleure et l'eau se fait rare, nous arrivons dans un enclos de verdeur, où la terre est cultivée, chérie, se montre généreuse et décuple sa prodigalité.

C'est d'abord le potager qui nous accueille. Très vite, nous découvrons un jardin d'ornementation, peuplé ça et là d'arbres fruitiers et de plantes simples. La chaleur y est toujours accablante, certaines plantes montrant leur stress hydrique …, en dépit d'un arrosage régulier !

La photo ci-dessus montre un rectangle de verdure d'une grande beauté, un espace où de vénérables oliviers campent un tableau rare d'une Provence verdoyante, évoquant le printemps. C'est aussi un tableau irréaliste car une herbe aussi verte et unie n'existe pas à l'état sauvage …, non, c'est une composition et des plus charmantes et chatoyantes qui soit. Le mas provençal, domaine privé, participe à ce grand charme provençal. Une Provence douce comme les parisiens peuvent la rêver mais qui n'est autre qu'une oasis au milieu d'une nature infiniment plus dure et sauvage.

Ce qui m'a plut, ce sont les couleurs, les verts, les jaunes et toute cette lumière, cette chaleur, le chant des cigales qui fait battre l'air. Et aussi la végétation, alanguie, étourdie, dressée, habitée.

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