jeudi 23 avril 2009

Quelques bribes du jardin

Toute la végétation reprend, s'éveille. Quel plaisir ! Tandis que le Soleil inonde le petit enclos, mon petit jardin, la population végétale n'en finit pas de se dresser, de s'élancer, conquérante et pleine d'offrandes. Une activité banale, certes, une pièce rejouée chaque année dont nous sommes nombreux à nous régaler. En même temps que la terre se délecte des rayons du Soleil, nous autres humains, nous réveillons d'un hiver toujours trop long. Les feuilles se déplient, les fleurs envahissent le regard, nous éclaboussent de couleurs séduisantes, nous possédons alors les mêmes yeux que les abeilles, soif du meilleur nectar et d'ambiances parfumées.

Petit jardin alangui sous un climat méditerranéen, de grosses pluies orageuses ont gorgées le sol d'une eau savoureuse et précieuse pour les plantes nourries par un soleil brûlant. Les romarins terminent leur floraison, profitant de l'humidité passagère précédent les premières chaleur de mai et juin. Le thym aussi exhale ses parfums à travers de petites fleurs très appréciées des abeilles qui en feront un miel doux. Les fraisiers n'en finissent pas d'ouvrir des fleurs tandis que certaines sont devenues des fruits et grossissent à vue d'oeil. Les pavots de Californie tapissent les rocailles de leur couleurs pastels. La Valériane ou Centranthe rouge commence sa floraison, tamis de couleurs rosées au bout de longues tiges verdoyantes et se ramifiant pour les fleurs à venir.
Enorme ivresse de fleurs de citronnier, oranger, cédratier, etc. Les agrumes n'ont pas leur pareil pour me régaler. Une sensualité étourdissante qui se prolonge avec les fruits quelques mois après.
Les lauriers-roses sont armés, les boutons de fleurs sont apparus et attendent encore quelques jours avant de faire jaillir leurs couleurs.
Les anthémis sont parés de dizaines de fleurs, véritables étincellement de jaune crémeux ou de roses intenses, de rouges, au sommet de touffes verdâtres.
Les joubarbes et autres sedum se multiplient à l'envie, s'épaississent allègrement.
Quant au rosier, quelques-uns ont leurs fleurs prêtes à s'ouvrir tandis que d'autres, malheureusement, furent victimes de chenilles, cassant ou grignotant les boutons de roses. C'est une grande défaite aussi pour des pivoines herbacées dont les boutons furent croquer probablement par ces chenilles. Je me réjouissais à l'avance de les voir fleurir or, très vite, ces chenilles ou autres insectes mystérieux, s'en sont pris aux fleurs et seulement aux fleurs ! Un fléau qui a tendance à se répéter chaque année.

Un petit espace du jardin est aménagé dans un esprit japonais. A l'ombre relativement fraîche d'un pin d'Alep et de bambous, l'azalée y explose en fleurs roses en ce moment, attirant inévitablement le regard. Autres grandes beautés, un érable du japon tout habillé de pourpre et un autre d'un vert tendre au feuilles palmées et très fines.
Dans le bassin, les poissons égayent l'eau un peu verte où les nénuphars hissent lentement leurs plateaux pourpres avant l'arrivée des grandes fleurs.

Aucun commentaire: